Randonnée au Sillon del Inca

Publié le par Stan

J'ai effectué cette randonnée de deux (petits) jours avec quelques personnes du Club de los Amigos de la Montaña de Salta. 

 

La randonnée est accessible depuis Salta. Le point de départ est situé à proximité du poste de gendarmerie, sur la route nationale 51, rejoignant San Antonio de los Cobres.

On peut y accéder soit en voiture, soit en bus (10$ARG aller). Il faut compter une bonne heure, la majorité du trajet se fait sur piste. Par conséquent, c'est potentiellement délicat en été avec la pluie.

 

Accès

Une fois arrivé au poste de gendarmerie, nous avons dit aux gendarmes que nous voulions randonner. Ils nous ont indiqué où stationner puis nous sommes retournés les voir pour leur détailler notre itinéraire, donner nos identités et le numéro d'un proche en cas de problème. Nous avons fixé une heure de retour pour le lendemain. Toutes ces précautions sont importantes car dans le coin, AUCUN réseau téléphonique pendant les deux jours, pas de route, quasiment personne. En cas de pépin, on ne peut compter que sur soi. Mieux vaut partir en petit groupe (au moins trois).

Pour rejoindre le départ de la rando, il faut revenir sur ses pas et traverser le pont. Le sentier part dans le pentu, sur la gauche.

 

Parcours

J'ai établi le parcours sur google earth. Sachant qu'il n'y a pas d'équivalent IGN fiable ici, c'est la meilleure solution. Cependant certaines zones sont trop sombres pour voir le chemin. J'ai tracé un peu au pif.

La distance calculée par google earth (outils profil d'élévation) est de 9km aller, avec 1080m de dénivelé positif, 500m de dénivelé négatif. 

La randonnée à proprement parler n'est pas difficile. Comme on dépasse les 3000m, le souffle peut être un peu court. Mis à part cela, le sentier est bon et on marche d'un bon rythme. Je me garde bien de donner toute indication de temps, à chacun de connaitre son rythme et de pouvoir le calculer à partir de la distance - dénivelé.

L'orientation est globalement facile. On monte, on monte, on monte, on arrive à un cairn, on monte, on monte, on arrive au col avec d'autres cairns et une statue de la vierge dans l'un d'entre eux. Puis descente dans la vallée jusqu'à la rivière. Au bout du parcours, on atteint quelques constructions en plus ou moins bon état. L'une d'elle abrite le "fauteuil de l'Inca". 

 

Le lien vers ma carte google maps, à prendre avec des pincettes compte tenu de son imprécision. On peut l'exporter vers Google Earth pour avoir le profil d'élévation et le format GPS.

Sur wikiloc, la route est marquée à cette adresse : http://es.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=307679

Recommandations

Il peut faire très chaud, très froid, y avoir du vent assez fort. C'est la montagne quoi ! Il n'y a de l'eau qu'à l'arrivé, mais la rivière coule au milieu des enclos. Il faut prévoir de quoi faire bouillir l'eau ou la purifier (micropur) pour éviter les risques de germes. Il y a de l'eau et des toilettes au départ du parcours, en face du poste de contrôle, de l'autre côté de la route.

La sécheresse du climat amène à boire beaucoup. Il n'y a pas d'ombre sur le parcours et le soleil tape fort (altitude + proximité du tropique).

A l'inverse, en cas de fortes pluies, de nombreux torrents traversent le chemin. Le fond de vallée risque d'être inondé. Enfin, il y a un fort écart de température entre le jour et la nuit et selon les endroits (col, versant...). Il y a de nombreuses constructions abandonnées, sans toit, mais avec des murs. Elles peuvent protéger du vent.

Attention à ne pas s'asseoir sur le sillon. Il a 400 ans, le risque est de l'endommager. Comme on ne pose pas ses doigts sur les tableaux du Louvre, on ne pose pas ses fesses ici. Toujours dans le même registre, les cairns n'en sont pas. Ils sont des offrandes à la Pachamama. C'est pour cela que l'on trouve des bouteilles en plastique à côté. 

 

Enfin, bien que je mette en ligne ce topo, je me dégage de toute responsabilité quand à l'utilisation pouvant en être faite. Chacun est responsable de ses actes. La randonnée est un sport dangereux, particulièrement dans cette région au climat rude et où ils est très difficile de prévenir les secours. A chacun de prendre ses précautions et d'assumer pleinement les risques encourus.

Je rappelle que les téléphones ne passent pas du tout, que la région est quasi déserte. Il y a peu de randonneurs et quasiment pas de passage sur le chemin. Il n'y a pas de groupes de secouristes à proprement parler. Il faut partir à plusieurs, prévenir, annoncer son parcours et une date-heure de retour. Ainsi, bien que cette randonnée soit accessible du point de vue technique et physique, je la déconseille aux débutants compte tenu de l'engagement potentiel. Il faut savoir se débrouiller seul en cas de pépin. Mieux vaut prendre un guide que se mettre dans la mer...

 

 

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V
<br /> je vois que tu es toujours prudent et je t'en félicite. J'espère que tu n'as pas oublier de prendre des photos et que bientot tu nous les feras partager!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> C'est vrai qu'il faut faire attention. Quand aux photos, plus ça va et moins on mitraille. <br /> <br /> <br /> <br />