Randonnée de Tilcara à San Francisco

Publié le par Stan

 

Pour terminer l’année rando à Salta, nous finissons en beauté avec un trek de cinq jours de Tilcara à San Francisco.  Nous sommes partis à huit, avec des membres du CAM de Salta (Club de los Amigos de la Montaña), du 20 au 25 avril.

 

Le parcours est magnifique, pas trop difficile et il gagnerait à être connu. Je vais présenter ici les informations que nous avons recueillies avant et pendant notre traversée.

 

Généralités

Le chemin existe depuis des siècles. Il relie la puña aux yungas. C’est une route commerciale qui permettait d’échanger les produits spécifiques de ces régions. La variété des paysages est exceptionnelle puisque l’on part de 2500m, monte à 4200 pour finalement redescendre à 1000m. Bref, on passe des hautes montagnes minérales aux jungles humides.

Ce trek peut être réalisé en quatre ou cinq jours. Nous l’avons fait en cinq car nous sommes partis avec des marcheurs débutants aux sacs surchargés. Pour des randonneurs en forme et avec des sacs plus raisonnables, quatre jours sont tout à fait envisageables. Toutefois, ça reste un trek sportif de montagne et les portions planes se comptent sue les doigts d’une main.

La traversée n’est pas réalisable pendant la saison des pluies, qui commencent dès octobre – novembre dans la partie est de la traversée. La meilleure saison est de mai à septembre.

 

Transports, accès, hébergements et commodités

Il faut tout d’abord rejoindre Tilcara. Depuis Salta, c’est 4 heures de bus et 60$ARG. Il y a des départs presque chaque heure. Nous sommes partis le mercredi à 15h30 puis avons passé la nuit dans un hospedaje à Tilcara. On trouve tout le nécessaire à Tilcara : épiceries, kiosques, restaurants, hôtels, campings…

Pour faciliter la première étape, nous avons cherché un taxi pour nous rapprocher. Jusqu’à la grille de la Casa Colorada, c’est 60$ARG. Pour aller jusqu’à la Casa Colorada, c’est 100$ARG et il faut que le taxi demande la clé au propriétaire du domaine, qui habite à Tilcara. Pour notre part, nous avons pu aller jusqu’à cet hôtel, situé à 3200m, ce qui permet de gagner 700m de monté par rapport à Tilcara.

Pendant la traversée, il est possible d’être hébergé dans l’école à Molulo, seulement s’il y a de la place dans les dortoirs. A San Lucas il y a des hébergements (entre 20 et 30$) et une petite épicerie. Mis à part cela, il n’y a rien et le confort est très très sommaire. L’eau est plus au moins courante et l’électricité rare (panneaux solaires et batteries).

Une fois arrivé à San Francisco, un bus part chaque jour à 17h pour Ledesma (ou Libertador, c’est un autre nom pour la même ville). Le trajet dure au moins 2h et coûte 17$ARG.  Malheureusement le bus est souvent plein. Au mieux on voyage debout, au pire le chauffeur refuse des passagers. Les alternatives au bus sont de faire du stop ou de louer les services d’une camionnette (4*4). L’Hostal La Esquina propose ce service (350$, camionnette pour 8 personnes, demander à Italo R. Figueroa, tel.03886-423929, cel. 03886-15400544). A San Francisco, il y a quelques kiosques en haut du village et des hébergements.

Ledesma est une grande ville. Il y a donc beaucoup de bus. Nous avons pris celui de 20h45 (entreprise Balut). Nous sommes arrivés à Salta le lundi, un peu avant minuit.  Il met 3 heures pour rejoindre Salta et coûte 38$ARG. Attention, car après cet horaire, les départs se font plus rares. Il y a aussi la possibilité de prendre un taxi informel, pour un coût équivalent. Pour cela, il faut demander aux gens aux environs du terminal.

 

Caractéristiques et parcours

Distance et profil

La distance totale est comprise entre 60 et 70km, selon le point de départ. Il y a 4000m de dénivelé positif et 5000m de dénivelé négatif. C’est un trek sportif et l’on monte et descend en permanence. Nous nous sommes fait surprendre dans les étapes de « descente » (J2, 3, 4 et 5) où il y a en fait beaucoup de montées !

L’état du chemin est variable. Il est mauvais entre Huayra Huasi et Molulo et s’améliore ensuite progressivement. Ça reste un chemin de montagne et les parties vraiment roulantes sont peu nombreuses. Il ne faut pas s’attendre à aller très vite, spécialement dans les descentes.

 

Orientation

Il suffit tout simplement de suivre le chemin principal. Globalement c’est facile entre Tilcara et la Laguna Molulo et après San Lucas. Il y a quelques hésitations possibles avant Molulo. Il y a plusieurs bifurcations, qui généralement permettent de rejoindre des ranchs au fond des vallées. Nous n’avons fait qu’une petite erreur, sans conséquence.

Nous avions un GPS qui a peut servi. Il n’est pas indispensable mais peut être très utile en cas de brouillard (fréquent). Pour les cartes, le mieux c’est d’utiliser celle du relief de google. De l’expérience, une bonne préparation de l’itinéraire et des compétences en lecture de terrain et de carte me paraissent indispensables.

Nous avons utilisé le fichier GPS disponible sur wikiloc : http://es.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=1181734 . Voici le lien vers la carte google issue de notre traversée

 

Récit des étapes

Nous sommes huit, du Club de los Amigos de la Montaña. La plupart n’ont pas d’expérience significative de traversée en autonomie et avec portage. Mais ils ont fait le cours d’initiation du Club de Montagne de Salta et s’entrainent régulièrement. Il y a un peu d’appréhension mais nous partons confiant, moi en tout cas. Nous avons bien préparé le trajet et rassemblé les informations nécessaires. Ce sera ma première expérience comme guide d’un groupe nombreux. Ce fut très instructif !

 

Jour 1 :

C’était notre grosse appréhension. Une journée de montée jusqu’à 4200m, avec des sacs chargés pour cinq jours. Heureusement, nous avons pu monter jusqu’à la Casa Colorada en taxi. Le trajet en vaut la peine. Les taxis nous laissent à l’aurore avec une lumière superbe sur la quebrada.

 

 

Le groupe au complet, de gauche à droite : Virginia, Guillaume, Anita, Sandra, Dario, Facundo, Mariela et Nicolas

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Il nous reste alors « que » 1000m de dénivelé et moins de 10km. Nous marchons très doucement. Les débutants du groupe ont surchargé leur sac et peinent à avancer. On voit clairement l’avantage d’être MUL plutôt que MULET ! Le reste de la traversée ne fera que le confirmer. Je me demande comment peut-on remplir un sac de 50 ou 60l tout en ayant la tente et le sac de couchage accrochés à l’extérieur ? L’adage « un sac trop lourd est un sac bourré d’angoisse » est bien vérifié. Face à l’inconnu, on emporte ses gris-gris, ses doudous et ses habitudes « maison ».

 

Il n’est pas nécessaire de se charger en eau sur cette étape. On croise la rivière au niveau du pont et le chemin la suit jusqu’au col. Une autre rivière née ensuite lors de la descente. Attention, des troupeaux sont présents et peuvent polluer l’eau.

 

Le petit pont, premier point d’eau

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Nous avons bivouaqué à 3800m, près d’un ranch. C’était peu confortable (terre et cailloux) et j’ai regretté l’herbe du col. Nous avons eu du vent en rafale toute la nuit, qui s’est renforcé au matin.

 

Notre premier campement, avec la nuit, la température tombe

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Sur cet étape, les paysages sont typiques des hautes montagnes, très minéraux, avec une végétation basse. On profite pleinement de la palette de couleurs minérales offerte par la quebrada de Humahuaca. C’est particulièrement beau avec la lumière du matin.

 

 

Jour 2 :

Réveil difficile avec le vent. Le premier pliage de tente n’est pas aisé. Le sentier continue sa descente et s’éloigne progressivement de la rivière. Il devient aérien et longe le flanc de montagne. La vue sur la vallée est superbe et l’on progresse entre la terre et le ciel. La végétation se fait plus présente et les montagnes verdissent, rappelant les Alpes. Nous sommes loin des sommets arides de la puña.

La descente se passe bien, mais sur un rythme lent, entrecoupé de nombreuses pause photos. Le groupe doit se roder et s’organiser un peu mieux. Une première péripétie survient rapidement. Virginia perd son sac de couchage, mal fixé à l’extérieur de son sac à dos. Il roule, roule, roule… la gravité est sans pitié. Sans trop d’espoir, je descends quand même à sa recherche. Manque de chance, c’est un modèle « militaire », au coloris camouflage, qui ne facilite pas les recherches. Je finirais par le retrouver, 300m en contrebas du chemin. Un gros coup de chance !

Comme pour le premier jour, il n’est pas nécessaire de se charger en eau puisque le chemin croise rapidement un torrent. Nous rechargeons les gourdes et nous rafraichissons un peu. La progression devient ensuite compliquée à cause d’éboulements qu’il nous a fallu contourner. Autant le dire clairement, le chemin n’est pas bon et les candidats au vertige ne sont pas très à l’aise.

 

Nous avions prévu une petite étape, avec un campement à Huayra Huasi (Casa del viento, eau disponible), soit 5km seulement après notre premier bivouac. Face au rythme du groupe, j’ai peur sur notre capacité à atteindre Molulo en un jour. Nous décidons donc de continuer pour nous avancer. Pour ceux qui ont un bon rythme, il est possible de rejoindre Molulo depuis le bivouac numéro un dans la journée. Comme ce n’est pas notre cas, nous nous arrêtons à El Portal, le col marquant l’entrée des andes des yungas.

 

Huayra Huasi

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Le bivouac du deuxième jour

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La journée a été exténuante pour les MULETS du groupe. Ils ont peiné dans la descente, les passages délicats, les éboulements, et bien sur dans la montée. Pour nous, ça a été une petite journée sans difficulté. Nous sommes presque frustrés de ce faux rythme de marche, entrecoupé de pause et qui nous force à ralentir.

 

Mais nous en avons pris plein les yeux, sur ce sentier accroché à flanc de montagne. Notre lieu de bivouac est magique, près du col, à 3500m. Nous observons le jeu des nuages, poussés par les vents et les courants. La nuit sera parfaite, étoilé et sans vent. Cette fois encore, nous apercevons des étoiles filantes.  

 

Jour 3 :

Le lever nous réserve une belle surprise, une mer de nuage de part et d’autre du col. Le soleil naissant couvre tout cela d’une lumière magique. Tout le monde n’a pas bien dormi, en parti à cause de l’altitude. Nous décidons de faire une petite étape, en ne cherchant pas à aller plus loin que Molulo. Six petits kilomètres et 1000m de descente nous attendent. Après 3km nous atteignons la Laguna Molulo. Son eau est imbuvable et certains membres du groupe vont manquer d’eau car nous sommes sur un rythme bien trop lent.

 

Cache-cache avec les nuages

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Je pensais arriver à Molulo à midi, ce qui ne fut pas du tout le cas. Peu après la lagune, nous faisons notre seule erreur d’orientation. Au lieu de monter le chemin en Z, nous partons à gauche (au nord) sur un sentier qui longe la montagne. Ce sentier fini rapidement par disparaitre et nous nous rendons compte que nous sommes sur le mauvais versant. Il n’y a rien de grave donc. Pourtant, à ce moment là les choses prennent une tournure intéressante à analyser. La plupart des membres du groupe sont débutants. Ils n’ont fait que des sorties à la journée, quasiment toujours encadré par des guides expérimentés et connaissant parfaitement le chemin. Ils n’ont plus d’eau (car pensaient pouvoir boire celle de la lagune) et sont exténués physiquement et mentalement par deux jours de marche et leur sac surchargé, souvent mal réglé. Rapidement, le stress s’accroit. Pourtant, il suffit soit de faire demi-tour, soit de changer de versant en passant par le sommet situé 300m plus haut, ce que nous ferons. Nous apercevons alors un chemin en contrebas, qui est évidemment le bon chemin, puisque sur le bon versant, à la bonne altitude et dans la bonne direction. Mais la phase de doute va durer encore puisque le GPS (que je ne gère pas) semble indiquer un autre chemin, qui suit la ligne de crête.

 

La matinée a été très belle, nous avons joué avec le soleil et les nuages qui n’ont pas cessé de transformer le paysage et les contrastes. Dans l’après midi, le ciel se couvre définitivement et nous finissons l’étape dans le brouillard. Pour autant, cela reste magnifique, dans une ambiance unique. Les premiers arbres apparaissent à travers la brume. Torturés par l’altitude créent un décor de film d’horreur à travers la brume.

 

Nous arrivons à Molulo et la pluie nous suit de près. Heureusement, le maitre de l’école nous propose un dortoir inoccupé. Nous passons la nuit au sec et au chaud. Molulo, c’est un lieu hors du temps. C’est un hameau, avec une école, un poste sanitaire et quelques maisons. Les enfants des fermes des vallées alentours viennent y passer 20 jours, puis rentrent dix jours chez eux, et ainsi de suite. C’est à deux jours de marche de la première piste carrossable. Chaque ravitaillement implique une longue marche avec des ânes pour porteurs. L’eau n’est pas tout à fait courante et le courant totalement alternatif. Les conditions de vie se sont améliorées grâce à la pose de panneaux solaires. Un téléphone satellite les relie au reste du monde. Il faut veiller à utiliser au mieux l’eau et l’énergie. Elles prennent ici toute leur valeur, et on comprend le sens de ressources limitées. Malgré cela, les habitants sont d’une générosité incroyable et offrent sans compter.

 

L'école de Molulo, où nous avons dormi

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Jour 4 :

Nous avons de la chance avec le temps. Nous nous sommes endormis dans la purée de pois et nous nous réveillons la tête dans les étoiles. Nous nous levons tôt. Fini les petites étapes d’échauffement. Nous devons rejoindre San Lucas, à 19km. Nous avons discuté avec le groupe sur la nécessité d’augmenter le rythme de marche. J’ai présenté les choses clairement et demandé de réduire les pauses, de mieux s’organiser. Nous laissons 5kg de nourriture à Molulo. C’est en effet le poids des sacs l’unique responsable des difficultés qu’éprouvent nos compagnons de marche puisqu’ils sont sinon bien entrainés. A l’inverse, Anita, sans entrainement, mais avec un sac minimaliste (maximum 8kg) n’éprouve aucune difficulté. L’idée même « d’entrainement » me dépasse un peu, sauf pour des treks très éprouvants. On n’est pas légionnaire !

Cette étape marque un changement de paysage, nous atteignons les premières forêts d’altitude. Nous nous attendions à une étape de descente, mais des grimpettes coriaces viendront varier les plaisirs. L’une d’entre elle, avec 20cm de boue, nous aura bien marqué. Mais c’est la dernière, celle juste avant la descente finale sur San Lucas.

 

A travers la brume…

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Arrivé à San Lucas, nous trouvons un hébergement dans la première maison du village, chez une vieille dame. Pour 20$ARG chacun nous avons un dortoir avec des lits superposés. Il y a l’eau courante, mais un peu douteuse et très froide pour se doucher. Ça fait quand même du bien de se laver pour de vrai. Ici aussi c’est électricité solaire et batterie. Nous allons dormir tôt. Nous sommes tous un peu fatigué par la grosse journée et demain il faudra se lever !

 

Jour 5 :

Dernier jour de la traversée. Le trajet vu sur google et le GPS nous indique 16km. C’est en fait loin de la réalité… Nous partons tôt car savons que le bus part aux alentours de 16 ou 17h.

 

Départ au petit matin

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Où sont les singes ?

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Quasiment toute l’étape s’effectue dans un paysage de jungle. Araignés, perroquets, condors et… vaches… malheureusement, nous n’avons pas vu de singe. Progressivement nous descendons vers la rivière, mais le trajet est entrecoupé de montées bien raides. Le sentier s’enfonce tout d’abord dans la forêt. Il s’approche et s’accroche ensuite au flanc des falaises. Soudainement, nous arrivons à une chute d’eau d’une cinquantaine de mètre. Un condor survole les lieux et rejoint son nid.

 

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En tout, nous croiserons trois chutes d’eau impressionnantes. Nous marchons tranquillement, les kilomètres s’enchainent bien, le chemin est bon. Pourtant, je me rends compte que nous n’avançons pas assez par rapport au profil de l’étape. La rivière est encore loin, tout en bas. Après l’avoir atteinte, il nous faudra encore remonter sur San Francisco. Le chemin est très sinueux, si bien que la distance réelle par rapport à celle visible sur google ou le GPS est bien supérieure. Nous accélérons le rythme et finissons par arriver au bord de la rivière, point le plus bas de notre traversée, 1000m. San Francisco se voit au loin, haut perché.

 

Nous attaquons notre dernière montée, à travers les bois. Le chemin monte dur en zig-zag. Après une heure, nous atteignons la piste. En descendant, on rejoint Peña Alta. Nous décidons de monter pour aller à San Francisco, convaincus que ce n’est pas très loin. En réalité, nous sommes à côté de la plaque et il nous faudra presque deux heures pour arriver au village, fatigués et sans eau… Au total, cette dernière étape, c’est 26km de marche !

 

Nous dévalisons une épicerie et prenons l’antique bus. Il descend à travers la forêt sur une piste étroite, au bord du ravin. La mécanique laisse à désirer, les changements de vitesse ne se font pas. Le poinçonneur mécanicien doit descendre pour bidouiller le moteur. Nous arrivons à Libertador après 2h30 de trajet debout, ouf ! De là, le retour sur Salta est direct, en bus semi-cama. 3h de trajet durant lesquelles nous avons alterné entre sommeil et visionnage de la version américaine du diner de cons, un navet infâme qui nous fait déjà regretter et apprécier les cinq jours passés à crapahuter.

 

Difficultés

Revenons à des considérations plus pratiques. Ce trek est magnifique et accessible. Il serait dommage de s’en priver, sous réserve d’avoir quelques mises en garde en tête. Bien qu’il n’est rien d’extrême, le parcours présente quelques difficultés.

Tout d’abord, c’est un chemin de montagne. Il implique d’avoir une condition physique convenable et un bagage raisonnable. Les montées sont raides et certaines descentes « casse-gueule ». Essentiellement, on marche sur de la rocaille, des pierres, de la boue… Pour ceux qui craignent les passages aériens, il y en a quelques-uns, mais rien d’insurmontable. Parfois, des éboulements coupent le sentier et il faut se débrouiller pour passer ailleurs.

Une autre difficulté vient des milieux et des climats traversés. A 4000m, c’est froid sec et vent, puis plus bas, on souffre d’une chaleur humide, de la pluie et des insectes. Le brouillard s’invite régulièrement et peut squatter des jours entiers. Il faut donc être prêt à faire face à toute situation, même si aucune n’est « extrême ».

L’orientation n’est pas compliquée. Cependant, il n’y aucun balisage et pas de carte de la région (sauf celle de google). J’ai trouvé le trajet évident et « logique », mais ça suppose au préalable de l’avoir bien étudié et de savoir lire le terrain. Bref, d’avoir un peu d’expérience. En cas de brouillard, tout ça se complique bien évidemment.

Ces quelques difficultés sont à intégrer dans un contexte d’isolement relatif. Sur les cinq jours, nous avons vu un groupe de touriste à cheval, une famille avec une mule et quelques personnes. C’était exceptionnellement fréquenté pour cause de week-end prolongé. Il faut s’attendre à être seul, spécialement entre Tilcara et San Lucas. Le réseau GSM est inexistant, sauf au tout début et à la fin. Il y a un téléphone satellite à Molulo en cas de problème. En cas de problème il faut savoir compter sur soi. A noter qu’entre Huayra Huasi et San Lucas il y a de nombreux ranchs au fond des vallées. 

 

Voici un lien vers l'album photo !

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Commenter cet article
N
<br /> Enorme souvenir cette traversée ! 5 jours hors du monde avec des paysages totalement différents chaque jour ...<br /> Che si tu as le temps, je suis preneur des idées de traversées que tu aurais voulu faire !<br /> Disfruten las montañas de Francia !! Besos, Nico<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Je vais regarder pour les autres traversées et te tenir au courant. Elles sont restées à l'état de projet, il faudra voir plus en détails si c'est possible.<br /> <br /> <br /> <br />