Randonnée à la journée : le Camara

Nous étions huit personnes du CAM pour cette randonnée au Camara, un sommet situé près de Campo Quijano, au sud de Salta. Un grand ciel bleu mais une chaleur écrasante.

Le condor veille et attend que la chaleur nous fasse trépasser. 

C'est parti pour la forêt

La première partie de la randonnée est sympa, le long de la rivière, sur un chemin bien large qui va en se rétrécissant. Puis nous arrivons à une ferme et parlons un peu au fermier. Il nous demande de ne pas faire de feu. Après une traversée de la rivière sur rondin, on attaque la difficulté. Nous hésitons un peu sur le chemin à prendre dans la forêt. Finalement, nous trouvons le bon chemin et commençons à monter pour rejoindre la crête. Les premières centaines de mètres de la montée sont un peu pénible du fait des branches, broussailles et autres ronces qui gênent le passage.

Bien galère cette forêt

Une fois sur la crête ça devient plus facile mais la pente reste forte. Le chemin est bon, mais la pente est forte. Dans le groupe, plusieurs se rendent compte qu’ils vont être juste en eau. Avec 1,5l pour une journée de marche sous 30°, ça paraissait évident !

Y'en a qui souffrent !

Le sommet parait proche mais c’est une illusion. En progressant un peu plus on se rend compte qu’il était caché par un premier « mini » sommet. Gros coup au moral, surtout pour ceux qui peinaient. Je dois bien avouer que le soleil tapait vraiment fort.

On arrive au sommet au bout de 4h30 pour le groupe de tête. Le peloton nous rejoint 30 minutes plus tard, mais on ne l’a a pas attendu pour manger gniark gniark. La chaleur nous aura bien ralentis pour grimper les 1200m de D+. Heureusement, il y a un bon petit vent frais et j’en profite pour faire une sieste et pour parler avec Luis. Il est géologue et passe donc une bonne partie de son temps dans les montagnes et la puna. Il a fait une rando sur trois jours pour faire l’ascension du Manzano . Comme il n’y a pas une goutte d’eau sur le chemin, il a dû porter 9l !

Le Manzano nous toise de ses 4000 et des brouettes mètres

La descente va être dure. Les réserves d’eau de certains sont déjà bien entamées. Le chemin est identique, mais il y a eu quelques hésitations dans les bois. L’arrivée à la rivière fait un bien fou. Certains avaient déjà fini leur réserve d’eau depuis longtemps. Les miennes (2,5l) tiendront presque jusqu’au bout en rationnant et partageant. Au bord de l’eau, on profite pour se rafraichir et tremper les pieds fatigués. Je me suis retenu de boire puisqu’il y a des animaux d’élevage à proximité (risque de parasite). Le retour aux voitures en longeant la rivière est un peu long, surtout sans eau. Heureusement on est allé descendre quelques bières à Campo Quijano pour compenser.

Pour finir ce petit récit, quelques photos en vrac 

Et une que j'aime beaucoup

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